JADA : Journal africain du droit des affaires |
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L’Afrique du droit qui parle du droit de l’Afrique ! |
Le droit des relations économiques internationales est marqué par une quasi absence de l’Afrique, très peu de ses fils se sont spécialisés dans cette discipline rendue incontournable par la mondialisation. La nature ayant horreur du vide, l’analyse juridique des investissements internationaux sur notre continent se fait par analogie, ce malgré les spécificités locales. De ce fait, le statut de l’Etat en tant qu’opérateur économique reste incompris, il constitue une source de méfiance pour ses interlocuteurs privés étrangers très enclins à ester devant les juridictions arbitrales. Le tissu économique africain est aussi caractérisé par le fait que les sociétés publiques sont généralement les plus grands acteurs de la sphère commerciale. Fort de cette réalité, une définition réaliste du droit des affaires en Afrique conduit à dépasser ses frontières classiques, il faut y intégrer les transactions transnationales dont le poids socio-économique est indiscutable. Telle est l’option du Journal Africain du Droit des Affaires (JADA) qui fait le pari de contribuer à une visibilité mondiale du jus africana. Il s’agit de donner une lecture endogène des modes alternatifs de règlement des conflits, d’influencer l’évolution du droit des investissements grâce à une fine présentation du régime juridique des acteurs étatiques. Le droit commercial aura également une place de choix en raison de divers mouvements de modernisation normative actuels. Bref, le JADA se veut la vitrine de l’expression continentale sur la scène juridique internationale, qu’il s’agisse d’actualité législative ou de contentieux transfrontalier impliquant une partie africaine. Outre sa parution semestrielle, le JADA publiera chaque année un numéro supplémentaire reprenant les actes d’un colloque qu’il aura organisé sur un thème de brûlante actualité et à forte valeur scientifique. Notre premier numéro s’inscrit dans cette logique, en le consacrant intégralement aux modes alternatifs de règlement des conflits (MARC), nous avons voulu signaler l’antériorité philosophique de la justice conventionnelle en Afrique. La réflexion a été restreinte à l’OHADA afin de pouvoir valoriser les capacités de modernisation et de créativité d’un législateur africain. La diversité de nationalité des auteurs de ce premier numéro est le juste reflet de notre démarche, elle consiste à associer l’expertise africaine pour marquer sa singularité et le regard extérieur en guise de rafraichissant des pratiques locales. A ce prix, le JADA compte donner une image nouvelle du droit africain, mais également rappeler aux yeux du monde qu’il faut composer avec lui. Ainsi, nous renonçons à la résignation pour militer en faveur de l’avènement d’une communauté de juristes audacieux et créatifs. Bref, le JADA, c’est l’Afrique du droit qui parle du droit de l’Afrique ! Achille NGWANZA Directeur de publication |
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